Histoire de l'île Maurice
Découvrez l’histoire de l’île Maurice : des premières colonies arabes et malaisiennes jusqu’à la destination touristique qu’elle est aujourd’hui.
La découverte de l’île Maurice par les Arabes
La découverte de l’île aurait eu lieu au XVIIe siècle par les Arabes. Ils renomment alors l’île Dinarobin. À ce moment, il s’agit d’un point de passage pour les échanges d’or, d’animaux, d’esclaves et d’argent. Il ne s’agit que d’une île pour faire quelques escales. Cependant, des pirates auraient trouvé refuge sur l’île et de nombreuses légendes font état de plusieurs trésors dissimulés un peu partout sur le territoire.
La découverte de l’île Maurice par les Portugais
À la fin du XVe siècle, le traité de Tordesillas permet aux Portugais de s’installer en Afrique et dans l’Océan Indien. Ils détiennent alors l’intégralité du commerce d’esclaves, d’épices, d’or et d’ivoire. Ils s’installent alors dans l’archipel des Mascareignes au début du XVIe siècle. L’île Maurice reste inhabitée et ne sert qu’une fois de plus aux escales.
La découverte de l’île Maurice par les Hollandais
En 1598, le néerlandais Van der Neck prend possession de l’île, qu’il appelle Maurice en honneur de Maurice de Nassau, stathouder en Hollande et Nouvelle-Zélande et fils de Guillaume d’Orange.
L'occupation fut plus nominale que réelle jusqu'en 1638, lorsque Cornelius S. Goyer fit construire un fort et qu'une colonie appelée Mahe, l'actuelle Mahebour, située dans le sud-est de l'île, surgit.
Les Hollandais abandonnèrent la colonie en 1710 par manque de rentabilité et pour des raisons stratégiques.
En 1712, la compagnie française des Indes Orientales arriva sur l’île. Après l’abolition de la compagnie des Indes en 1767 par Choiseul, l’île Maurice est restée sous le contrôle direct de la monarchie française, qui a changé son nom pour « Île de France ».
À partir de l’arrivée de la compagnie française des Indes Orientales et depuis son indépendance de la couronne française, l’Île de France est devenue un important centre agricole exportant principalement du sucre de canne, de la cannelle, des noix de muscades de la vanille et de noix de coco.
En août 1810, après la guerre franco-britannique, l’île Maurice fut occupée par les Britanniques. Cela fut ratifié par le traité de Paris de 1814. Les Britanniques récupérèrent le nom hollandais de l’île : « Mauricius ».
Fin de l’esclavage et processus de décolonisation
En 1845, l’esclavage fut aboli à l’île Maurice. Ce qui amena à une émigration massive de travailleurs hindous, qui représente aujourd’hui la population majoritaire de l’île.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le processus de décolonisation débuta. En 1947, une Assemblée Législative est créée et amène aux premiers pas de l’autonomie de l’île.
En 1957, le gouvernement britannique octroya l’autonomie de l’île.
En 1963, les élections ont donné le pouvoir au parti travailliste, composé presque entièrement de la population indienne, qui était fervent en faveur de l'indépendance. Le parti perdant, social-démocrate, qui était partisan de la conservation de l’association avec la Grande-Bretagne, représentait les intérêts de la communauté française et des propriétaires des plantations de canne à sucre.
L’agitation politique est montée d’un cran et en 1965, une conférence à Londres est convoquée afin d’établir un accord d’indépendance.
À l’île Maurice, le Parti Indépendantiste est créé, fruit de la fusion du Parti Travailliste, représentant des hindous et du Comité de l’Action Musulmane, représentant les musulmans d’origine malaisienne.
Le nouveau parti obtint la majorité aux élections de 1967. Les social-démocrates boycottèrent la déclaration d’indépendance et furent tout ce qui était de leur ressort pour l’éviter. Des épisodes de luttes communales eurent lieu et furent apaisées grâce à l’aide des troupes britanniques.
Le 12 octobre 1968, la Grande-Bretagne a déclaré l’indépendance de l’île Maurice, avec pour premier président Sir Seewoosagur Ramgoolam.
L’île Maurice aujourd’hui
Aujourd’hui, l’île Maurice est un des pays les plus densément peuplés au monde, avec plus de 630 habitants au km2, qui vivent de la monoculture de la canne à sucre et du tourisme. Sa beauté attire des milliers de touristes chaque année, spécialement pour des lunes de miel !